Le mois de septembre est synonyme de rentrée. Rentrée des classes pour les élèves, retour au travail pour les adultes qui ont fait une pause vacances bien méritée. L’instant rime également avec les ‘nouvelles résolutions’. Quelles sont-elles et pourquoi les adopter ? Et son corollaire : comment faire pour tenir le cap ?
Capitalisez les bienfaits des vacances
Si vous avez profité de cette période estivale pour pratiquer une activité physique ou de loisir, continuez-la ! Les bénéfices de cette activité sur votre forme physique et/ou psychique ne sont pas à démontrer, alors en poursuivant, vous vous donnez toutes les chances de conserver un bon équilibre. Vous avez retrouvé des amis de longue date, et vous vous êtes promis de ne pas attendre l’année prochaine pour vous revoir ? Prenez votre agenda et programmer de les rappeler dans quelques semaines pour une soirée amicale, une sortie culturelle ou un week-end détente. Vous vous dites que vous aimeriez voir vos enfants plus souvent, alors qu’ils habitent à quatre heures de chez vous ? Prévoyez un séjour de quelques jours à proximité de leur domicile pour passer du temps avec eux. De plus, cela sera un facteur de motivation pour vous.
Identifiez les bonnes habitudes à poursuivre
Si vous prenez le temps d’observer vos comportements au cours des derniers mois précédents vos congés (ou la période actuelle si votre période de vacances reste à venir), vous pouvez identifier et lister les bonnes habitudes, c’est-à-dire celles qui ont un impact positif sur vous, votre bien-être. Il s’agit donc d’habitudes qui ont un lien direct ou indirect avec votre vie professionnelle. Ce peut être le fait de vous être engagé à rentrer une heure plus tôt chaque soir de la semaine, de vous accorder une demi-journée de repos, ou de travail à distance (pour travailler sans être dérangé -si vous pensez à laisser la consigne au bureau- ou en ne répondant pas au téléphone, ou vous être remis à une activité sportive…
Eradiquer les mauvaises habitudes
A contrario les mauvaises habitudes sont celles qui, au quotidien ou de manière régulière, entraînent des situations gênantes, provoquent chez vous des émotions négatives comme la frustration, la colère, le stress… Outre celles que vous allez découvrir en prenant un petit temps de réflexion, pensez aussi à celles que vous avez déjà identifiées comme de mauvaises habitudes, et que vous n’avez pas changé jusqu’ici comme, par exemple annoncer à votre conjoint que vous rentrez à telle heure et pourtant vous arrivez systématiquement en retard, ou inversement, vous n’annoncez jamais l’heure approximative à laquelle vous allez rentrer et cela commence à poser de sérieux problèmes relationnels dans votre couple. Ce peut être aussi le fait d’accomplir vous-même une tâche en considérant que vous aurez plus vite fait que de la déléguer à un collaborateur. Ou encore avoir organisé une énième réunion qui n’a abouti à rien de concret. Il est temps de faire le tri dans les sujets qui méritent de mobiliser du temps et de l’énergie pour aboutir à des actions concrètes, vous ne pensez pas ? Un dernier exemple ? Oubliez les ‘To do list’ à rallonge qu’il est impossible de réaliser en une journée et qui causent frustration et sentiment de ‘n’avoir rien fait’. Une fois les listes constituées, faites un focus sur les bonnes habitudes, et dès qu’une mauvaise se représente affirmez-vous et dites-vous ‘non, je change à partir de maintenant !’ Car si vous voulez que des choses changent dans votre vie, il faut que VOUS CHANGIEZ des choses dans votre vie ! C’est à vous d’agir ! Prenez ce temps de réflexion : je suis persuadée qu’il y a des choses simples sur lesquelles vous pouvez faire évoluer vos comportements. Arrêtez de procrastiner. Passez à l’action !
Fixez-vous des objectifs motivants
Résolutions, objectifs, oui mais, comment procéder ? Le but, ici, est de vous faire découvrir et adopter un process qui a fait ses preuves, et que vous pourrez utiliser à loisir pour enfin réaliser vos souhaits. Veillez à fixer un objectif à la fois, car être trop ambitieux en prenant plusieurs résolutions en même temps peut vous rendre la tâche difficile à tenir dans la durée.
Pour qu’un objectif soit formulé de manière efficace, il doit respecter 5 critères, et être formulé de manière constructive et affirmative : dites ce que vous voulez, non ce que vous ne voulez pas ou plus.
Vérifiable, observable, mesurable
Il est temps de définir des indicateurs de réussite sinon comment saurez-vous que vous avez atteint votre objectif, concrètement ?
Spécifiques et contextualisés
Ainsi vous définirez les conditions d’atteinte de l’objectif, en répondant aux questions suivantes : où, quand, comment, avec qui, pourquoi, quand ? Une des conditions importantes est la date : à quelle date souhaitez-vous atteindre cet objectif ? Tant qu’une date n’est pas fixée, nous avons tendance à procrastiner et trouver des excuses. Poser une date et l’annoncer est un acte qui vous engage et vous pousse à l’action.
De votre ressort
L’objectif doit dépendre le plus possible de vous. Vous devez en être responsable. Si vous vous fixez un objectif qui dépend de nombreux facteurs et/ou personnes extérieures, difficile de faire en sorte de l’atteindre. S’il dépend de vos actions, il sera beaucoup plus facile de parvenir au résultat souhaité !
Ecologique
Vous devez vous assurer que l’objectif fixé est positif pour vous et votre entourage proche, qu’il ne risque pas d’entraîner un changement majeur pouvant perturber l’ensemble de votre système ‘écologique’. Un exemple ? Vous souhaitez que le chiffre d’affaires de votre entreprise augmente de 20% à 6 mois. Votre formulation sera : « d’ici fin février 2020, j’ai (on formule comme si l’objectif était déjà atteint, donc « j’ai » et non « je souhaite ») mis en œuvre des actions commerciales ciblées et régulières pour augmenter le nombre de contacts et prospects. » Si vous dites « Je vais essayer d’augmenter mon chiffre d’affaires », la formulation comporte des imprécisions et incertitudes et vous ne maîtrisez pas directement l’augmentation du chiffre (cela dépend des prospects, clients, qui vont commander ou pas…). Par contre, mettre en œuvre des actions commerciales ciblées dépend directement de vous ! La nuance est de taille. Certes, cela ne va pas vous assurer une hausse de 20% juste en le disant ; pour autant, en passant à l’action grâce à un plan d’action détaillé sur 6 mois, vous développez considérablement le potentiel d’y parvenir.
Un objectif très ambitieux demandera à être découpé en sous-objectifs. Appliquez la formule des ‘petits pas’. Tant qu’une étape n’est pas franchie, gardez le focus sur celle-ci et oubliez le reste ! Pour vérifier si cet objectif est suffisamment motivant pour vous, demandez-vous : « Quels sont les inconvénients si je n’atteins pas cet objectif ?» si la réponse est « aucun » ou « peu d’inconvénients », c’est qu’il faut revoir sa formulation, sinon vous risquez de vous décourager très vite.
Gardez le cap
L’objectif étant fixé, comment garder le cap dans le temps, sans s’éparpiller dans d’autres activités, sans procrastiner, sans se trouver prétextes et excuses ? Visualisez l’objectif atteint : imaginez-vous dans six mois, quand votre objectif est atteint. Que ressentez-vous ? Que voyez-vous ? Que vous dites-vous ? Qu’entendez-vous dire autour de vous ? Imaginez les bénéfices secondaires. Quels sont les avantages à atteindre cet objectif ? Qu’est-ce que cela va vous permettre de faire ensuite ? Qu’est-ce que cela va vous apporter de plus ? Quel sera votre ressenti ? Créez une représentation imagée de votre objectif : prenez une grande feuille, sur laquelle vous pouvez dessiner, coller des images de l’objectif et de ses bénéfices secondaires. Sans filtre : faites-vous plaisir, croyez en vos capacités d’y arriver, vous le méritez ! Persévérez ! Le seul échec est d’abandonner avant d’avoir réussi ! Quoi qu’il arrive, trouvez toujours le positif en chaque chose. Si ce que vous vivez se présente ainsi, il y a une bonne raison à cela. Vous avez des apprentissages à en tirer pour ajuster votre feuille de route pour la suite.
Préparez un plan d’actions
Bien souvent, il convient de faire ce que j’appelle un calcul ‘à l’envers’. Si vous n’avez pas ces informations, faites d’abord quelques statistiques : sur les 12 derniers mois, combien de clients ont généré votre chiffre d’affaires de x euros ? Cela représente quelle proportion de devis signés par rapport au nombre de devis effectués ? Combien de devis sont demandés par rapport au nombre de contacts avec des prospects, cela vous donne une indication précieuse.
Ainsi, vous pouvez déterminer le nombre de contacts supplémentaires dont vous avez besoin pour espérer le nombre de devis à faire, à signer. Si ce process semble théorique, il augmente considérablement votre potentiel. Ainsi vous vous orientez sur les actions à mettre en œuvre pour générer de nouveaux contacts. Par ailleurs que faites-vous lorsque vous avez de nouveaux contacts ? Que faites-vous après avoir remis un devis à un prospect ? Une fois cette analyse effectuée, faites un rétroplanning des étapes à réaliser, à 6 mois, 5 mois, 4 mois…Découpez les actions en étapes, en les détaillant le plus possible puis notez ce que vous (et/ou des collaborateurs) devez accomplir chaque semaine. Faites le point de façon hebdomadaire sur vos avancées et ajustez si besoin la suite du planning. Puis regardez régulièrement le travail déjà accompli : cela motive à continuer !
Privilégiez une ressource indispensable à votre réussite : la délégation
Si vous avez un ou plusieurs collaborateurs, vous déléguez déjà, mais déléguez-vous assez ? N’y a-t-il pas des tâches que vous faites toujours, chronophages, et que vous pourriez déléguer ? Je rencontre souvent des dirigeants qui ont des difficultés à déléguer, pour diverses raisons comme la peur que le travail soit imparfait, que l’exécution par autrui prenne plus de temps que par soi-même, la croyance que le temps nécessaire à expliquer soit plus long que celui nécessaire à exécuter la tâche. Je pense aussi aux chefs d’entreprise qui travaillent seuls, sans salariés. A qui peuvent-ils déléguer ? De nombreuses tâches ou prestations peuvent être effectuées en externe par des prestataires : sur le plan administratif, commercial, marketing, technique même. Déléguer, c’est apprendre à faire confiance et cela n’exclut pas la vérification. Certains me diront : bonne idée, mais mon entreprise n’a pas les moyens financiers pour faire appel à ces prestations. En êtes-vous si sûr ? Avez-vous demandé des devis ? Que souhaitez-vous pour votre entreprise ? Pour évoluer, les entreprises, quelles que soit leur taille, doivent prendre en compte des postes de charges inutiles auparavant. Cela fait partie des investissements à envisager pour pérenniser et développer son business, comme, par exemple, la communication. Pendant que d’autres font certains travaux dont vous n’êtes pas l’expert, vous pouvez vous consacrer à votre cœur d’activité, celle qui vous plaît, sur laquelle vous apportez votre valeur ajoutée ! Demandez-vous ‘quelle est la valeur de mon temps ? Quelle est la valeur de la plus-value que j’apporte grâce à mon savoir-faire ?’
Investir dans certains services, c’est se donner plus de chance de réussir, avoir une vision plus large de son rôle de chef d’entreprise. La délégation va vous libérer du temps, un temps précieux pour effectuer plus de tâches à forte valeur ajoutée certes, et aussi continuer la ou les activités qui vous ressourcent et vous aident à maintenir l’équilibre dont vous avez besoin.
JOUR J
Faites le tri entre l’urgent, le non-urgent et l’important, le non-important. Ne cherchez pas à régulariser tout le travail accumulé en votre absence dans la journée ! Définissez chaque matin LA tâche incontournable à accomplir dans la journée et si le soir vous êtes parvenu à en faire davantage, vous n’en serez que plus satisfait ! Ménagez-vous, reprenez en douceur !
Histoire de dirigeants
Lorsque j’ai rencontré Marianne G., dirigeante d’un cabinet de services aux entreprises, elle était au bout du rouleau. Une petite entreprise de 3 salariés, une activité florissante. Mais en perte de motivation, car elle souhaitait faire évoluer son activité. A cause d’un emploi du temps surchargé, elle n’arrivait pas à dégager le temps nécessaire pour mener ses projets et avait la sensation qu’elle s’enfonçait dans une situation sans issue. Grâce au travail collaboratif mené ensemble pendant quelques semaines, elle a pu ainsi apprendre à déléguer de nombreuses tâches qu’elle pensait devoir faire elle-même. Elle a revu le temps consacré à certains travaux à faible valeur ajoutée. Elle a ainsi pu développer et proposer à ses clients des missions à forte valeur ajoutée, avec bien sûr, une rentabilité bien plus importante et prendre du temps pour elle en reprenant une activité sportive deux fois par semaine. Ce qu’elle faisait auparavant en 5 jours lui demande à peine 3 jours dorénavant. Anticiper, se préparer, fixer des objectifs, déléguer, telle est la ligne de conduite qu’elle suit avec succès.
Et vous, quelle est votre ligne de conduite pour la rentrée ?
L’essentiel
Pour une rentrée en pleine forme : capitalisez les bienfaits des vacances. Identifiez les bonnes habitudes à poursuivre, les mauvaises à changer. Fixez-vous des objectifs motivants. Gardez le cap en préparant un plan d’actions. Privilégiez une ressource indispensable à votre réussite : la délégation.
Citation du jour
« Dans vingt ans d’ici vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors secouez-vous ; Voile loin du port, explorez, rêvez et découvrez. »
Mark Twain
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